Toutefois, vu qu'il est précisé dans d'autres versets (S35, 12; S55, 22) que les mers en question produisent chacune des « chairs fraiches » bonnes à manger et des ornements (coquillages, perles, coraux), on peut douter que la Mer Morte, complètement stérile, soit ainsi désignée. D'autres lacs existent aussi en Irak, comme le lac salé de Sawa, lac clos, alimenté souterrainement par l'Euphrate mais sans que ce fleuve ne le traverse. Faut-il y voir le " barrage infranchissable " mentionné en S25, 53? Quoi qu'il en soit, ce lac salé n'est pas relié visiblement à une quelconque " mer " d'eau " douce, rafraichissante ". Au passage, l'observateur avisé notera enfin que ces « deux mers » semblent bien connues des auditeurs de la prédication plus ou moins retranscrite dans le Coran. Ceux à qui elles s'adressent mangent en effet du produit de la pêche de ces deux mers (mer salée, lac d'eau douce), et voient les bateaux qui y naviguent: S12, 12: "Les deux mers ne sont pas identiques: [l'eau de] celle-ci est potable, douce et agréable à boire, et celle-là est salée, amère.
Conclusion sur l'évocation des « générations » disparues. (le dernier verset de la sourate fait écho aux versets 59 et 74). Cette dernière sourate est donc construite de façon très fine, avec des rimes liées au contexte et des passages qui se font écho (sans toutefois se répéter). Ces subtilités ne peuvent être saisies lorsqu'on lit la traduction française; ainsi, beaucoup de ceux qui lisent des exemplaires du Coran traduits sont déstabilisés par l'organisation prétendument désordonnée des sujets abordés. Certains peuvent logiquement penser que les sourates passent d'un thème à l'autre sans ordre réfléchi. Or, c'est tout l'inverse: la beauté poétique du texte coranique se conjugue avec la cohérence des sujets abordés. De même, les sujets abordés se répètent d'une sourate à l'autre, à chaque fois d'une façon différente, pour mieux infuser dans l'esprit du lecteur; c'est un rappel pour l'homme, afin qu'il n'oublie pas les points précédemment abordés. En outre, les rimes et le rythme entraînant du livre sont des moyens facilitant son apprentissage.
Ce sont aussi des signes. - 4) Le Coran rappelle et décrit aussi cet autre monde auquel il invite le lecteur à croire, ce monde qui débute avec la mort de l'homme et où chacun sera rétribué pour ses actes terrestres (التذكير بما بعد الموت): Il décrit ainsi des scènes du Jugement. Il brosse des tableaux du Paradis tout en précisant que "nul ne sait ce qui [y] a été caché comme bonheur", laissant entendre que ce ne sont que des approches à l'égard de l'esprit des hommes, la réalité étant au-dessus de tout ce qui peut être imaginé. Il décrit les horreurs de l'Enfer. - 5) Le Coran expose aux hommes la Voie que Dieu agrée pour eux pendant leur vie terrestre: des croyances, de la spiritualité et des règles juridiques (بيان الأحكام المتعلقة بحياة الإنسان): Il s'agit de l'ensemble des prescriptions de la Voie révélée à Muhammad (sur lui soit la paix). Il y a les croyances. Il y a les actions destinées à faire naître, entretenir et augmenter le lien du cœur avec Dieu. Et il y a des versets du Coran qui sont consacrés aux règles juridiques: il s'y trouve droit cultuel, matrimonial, familial, successoral, pénal, inter-étatique: le nombre de versets de ce genre fait l'objet de plusieurs évaluations, et ce eu égard au caractère plus ou moins explicitement législatif du verset: le fait est qu'il est parfois possible d'extraire une norme juridique de certains versets dont le contenu est relatif à un tout autre thème: ces versets seront-ils comptabilisés comme "législatifs", ou pas?
… lashadī d Ne sait-il donc pas que lorsque sera bouleversé ce qui est dans les tombes … fil-qouboū r Le jour du Jugement et l'heure des comptes fin du verset en « -our » Et que sera dévoilé ce qui est dans les poitrines … fis-soudoū r Ce jour-là (le jour du Jugement), certes oui, leur Seigneur sera parfaitement informé d'eux? … l-lakhabī r On peut décomposer cette sourate en trois parties, selon le sujet. Or, pour chaque partie, la rime diffère: pour les cinq premiers versets, la rime est en « -ā », pour les trois suivants, elle est en « -d », et pour les trois derniers, elle est en « -r ». Un schéma similaire se retrouve dans la sourate 90: Sourate 90, « Al-Balad » (La Cité) Non! Je jure par cette cité (La Mecque) … albala d Le serment sur la Mecque, paroles sur l'homme et sur le mécréant fin du verset en « -ad » ou « -da » (v. 6 uniquement) Et toi (ô Mouhammad), tu es un résident de cette cité. Par le père (Ādam) et ce qu'il engendre (l'humanité)! … wala d Nous avons certes créé l'homme pour une vie de lutte.