Cette mise en garde survient dans un contexte de tensions entre Alger et Madrid sur la question du Sahara occidental. Ancienne colonie espagnole, cette vaste zone désertique considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU, oppose depuis des décennies le Maroc -qui en contrôle 80%- aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario. L'Espagne, très dépendante d'Alger pour ses approvisionnements en gaz, a opéré le 18 mars un changement de position radical sur ce dossier sensible, en apportant publiquement son soutien au projet d'autonomie marocain et suscitant la colère d'Alger, principal soutien du Polisario. Alger a rappelé le 19 mars son ambassadeur en Espagne et Sonatrach évoqué une hausse des prix du gaz livré à l'Espagne, en raison de la flambée enregistrée sur les marchés sous l'effet de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Samedi, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a qualifié d'"inacceptable moralement et historiquement" le revirement de Madrid, mais avait assuré que l'Algérie ne "renoncerait jamais à ses engagements de fourniture de gaz à l'Espagne, quelles que soient les circonstances".
« Chacun voudrait tout avoir pour lui. Si on a neuf millions de ménages, on doit avoir quelque 18 millions de bidons d'huile rangés dans les placards, ainsi que 9 millions de sacs de semoule », s'insurge, dans un journal, Hacene Menouar, président de l'association El Aman.